ABC Engineering
Dirigeant de la société de service informatique ABC Engineering, Rémi Brondino a eu recours à l'affacturage pendant 3 ans. Il nous donne son témoignage.
Notre société a une activité de SSII dans l’édition de logiciels pour les politiques publiques et pour les PME.
La première branche d’activité est l’édition de logiciels de gestion des parcours individualisés pour les demandeurs d’emploi (RMI, CLI, PLIE, …), gérés par les politiques publiques. Nous exerçons cette activité en mode fournisseur de logiciels hébergés, nous louons nos logiciels (Mode ASP – Application Service Provider).
Notre deuxième branche d’activité s’effectue en mode projet. Nous créons des logiciels sur mesure pour les PME-PMI des secteurs suivants : transport, agro-alimentaire et agriculture. Nous étions en forte croissance au moment de la mise en place du contrat d’affacturage : 400 K€ en 2005, puis notre chiffre d'affaires est passé à 760 K€ en 06/2008.
L’édition de logiciels est fortement consommatrice de trésorerie et j’avais un sérieux problème pour financer mon besoin en fonds de roulement .
Notre besoin de trésorerie faisait également suite à un gros investissement de 100 K€ pour la mise en place de notre propre infrastructure d’hébergement complète, nous permettant avec nos serveurs de louer nos logiciels. Notre société était jeune, dotée d'un bilan qui ne présentait pas assez de garanties pour l’ouverture de concours bancaires classiques. De plus l’essentiel du chiffre d’affaires était réalisé à ce moment là par de la location de logiciels avec de la facturation à terme à échoir. Les règlements se faisaient deux fois par an avec des paiements en début de chaque semestre. La difficulté résidait dans le financement d’un mode locatif de vente payable par avance.
Après avoir fait le tour des banques et après avoir essuyé plusieurs refus liés à la nature des créances, au mode de facturation ainsi qu’à la structure de mon bilan. J’ai alors recherché une solution d’affacturage par l’intermédiaire d’un courtier capable de comprendre ma problématique et de mettre en place une solution rapidement.
L’aide d’un courtier m’a évité d’avoir à faire le tour des sociétés d’affacturage , comme j’avais déjà fait celui des banques.
J’ai mis en place un contrat d’affacturage classique avec financement, garantie des clients et recouvrement.
Mes clients étaient alors essentiellement des associations parapubliques que le factor a pu garantir suite à l’étude d’un premier échantillon.
Le financement était de 80% du TTC avec un fond de garanti de 20%, libéré au règlement du client et ne pouvant pas descendre au-dessous de 5 K€.
Pour les relances, le factor s’en est chargé après 45 jours et ce, jusqu’à une éventuelle situation de blocage où le dossier nous revenait.
Sur trois ans, seuls deux dossiers nous ont été rétrocédés pour contentieux.
J’ai obtenu de ne pas payer de frais de dossier et une baisse du taux de financement par tranche de chiffre d’affaires confié.
Oui, en termes de financement j’ai pu très rapidement céder mes créances et avoir de la trésorerie pour financer mon BFR , nécessaire au développement de ma société. Mes créances de location étaient financées à 80% du TTC sous deux jours et le solde après paiements des clients. La procédure de gestion du contrat n’était pas très contraignante et je ne perdais pas de temps. La console pour l’interface de gestion du contrat était performante, bien que je juge son coût de 55 € HT par mois un peu élevé.
Ça m’a permis de traverser une période de difficulté et de forte tension de trésorerie, à un moment où personne ne voulait me suivre.
Mon conseil est de bien gérer les conditions d’entrée , de bien suivre ses créances ainsi que les coûts des commissions et de bien préparer sa sortie du contrat également.
Pour ma part, mon besoin d’affacturage était limité dans le temps, je savais qu’après deux à trois ans je n’en aurais plus besoin. Pour sortir du contrat j’ai réduit progressivement mon encours confié chez le factor. Pour cela j’ai pu négocier des lignes bancaires désormais accessibles, avec ma banque une ligne de Dailly de 100 K€ et avec une nouvelle banque, une autorisation de découvert de 50 K€. J’ai pu obtenir ces lignes grâce à mon fonctionnement avec le factor qui en plus de m’accompagner financièrement, a crédibilisé ma démarche. A ma sortie du factor, mon dépôt de garantie était de 5 K€, le montant minimum contractuel, que j’ai récupéré dans les jours suivants la résiliation du contrat.