Oui mais seulement sur certains pays et sur certaines créances.
Les pays éligibles à l’affacturage pour des créances de sociétés françaises sont le Maroc, la Tunisie, l’île Maurice et l’Afrique du Sud .
En dehors de ces pays, il est très difficile de trouver un factor pouvant intervenir. Pour ces pays, les créances commerciales sur des clients privés ou publics, sont finançables à partir du moment ou elles ont une garantie crédit correspondante (assurance-crédit).
On peut dire que l’affacturage n’a pas encore réellement démarré en Afrique, la région représentant moins de 1% des volumes d’affacturage mondiaux en 2017. La plupart de ces volumes étant concentrés en Afrique du Sud, Tunisie, Maroc, Égypte, Maurice et Kenya. (Source Afreximbank)
Pourtant, l’affacturage par sa grande souplesse de mise en oeuvre est certainement une solution viable et durable pour relever le défi de l’accès au financement qui freine la croissance des petites et moyennes entreprises africaines.
Pour les autres pays africains, il est possible de faire intervenir l’affacturage pour des créances sur des filiales de sociétés françaises ou de l’OCDE présentes sur le territoire africain, à condition que ce soit de grands groupes avec de bonnes garanties.
Ces restrictions limites fortement le dévellopement de nouvelles entreprises et de nouveaux marchés autres que ceux qui y sont déjà présents.
Pour les créances sur les Etats africains, l’affacturage n’est souvent pas adapté, car il peut s’agir de créances de montants importants avec des délais de paiement longs. Dans ce cas, il vaut mieux souscrire un contrat de forfaiting pour financer ses créances.
Le forfaiting ou forfaitage consiste en l'achat d'une dette commerciale ou d'une créance, à escompte, sans recours envers l'exportateur ou le précédent détenteur si la dette n'est pas payée à l'échéance par l'emprunteur ou le garant.