Le PGE est le Prêt Garanti par l’Etat pour aider les entreprises à faire face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19.
Ce prêt est garanti par l’Etat via la BPI, il prévoit un montant maximum de 3 mois de chiffre d’affaires, pas de remboursement la première année et une durée maximale de 5 années.
A première vue, il offre donc une alternative à l’affacturage, puisqu’il apporte de la trésorerie à l’entreprise à hauteur de 3 mois de chiffre d’affaires, soit la couverture d’un encours clients global moyen, c’est-à-dire les délais de paiements classiques d’environ 60 jours, plus quelques éventuels retards.
Vu sous cet angle, le PGE est donc bien une alternative à l’affacturage, et les entreprises y ont eu recours massivement ces derniers mois et continuent à le faire.
Pourtant, il y a une différence majeure avec l’affacturage sur laquelle il faut insister, c’est que l’affacturage n’est jamais un crédit (ni un prêt) mais une avance de trésorerie basée sur des créances à encaisser .
Il est tout à fait compréhensible, qu’en absence de facturation sur plusieurs semaines, le PGE soit le seul moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’entreprise pour le fonctionnement quotidien, mais une fois que l’activité sera repartie et que la facturation reprendra, l’entreprise aura toujours cette dette du PGE, qui sera à rembourser à partir de l’année qui suit.
Quand l’entreprise retrouvera une facturation habituelle, elle devra à ce moment arbitrer en faveur de l’affacturage pour trouver le financement nécessaire au remboursement du PGE .
Car c’est dans un an, quand l’entreprise devra commencer le remboursement de son prêt que la situation va se tendre très fortement en trésorerie et que l’entreprise pourrait entrer dans une zone de turbulence financière violente, avec un risque élevé de défaillance en cas de non anticipation de ces tensions de trésorerie .
Avis d'expert :
Affacturage et crise économique